
En Italie, la majorité des voyageurs se concentre chaque année sur moins de 10 % du territoire, laissant des centaines de petites communes à l’écart des flux touristiques. Certaines de ces localités, pourtant, affichent un taux de préservation patrimoniale supérieur à celui des grandes villes, selon les recensements de l’ISTAT.
L’accès à ces villages reste limité par l’absence d’infrastructures adaptées ou de promotion institutionnelle. Pourtant, ils figurent parfois sur la liste des “Borghi più belli d’Italia”, un label qui sélectionne des communes selon des critères d’authenticité, d’histoire et de qualité de vie.
Pourquoi les petites communes italiennes méritent d’être découvertes en 2025
L’Italie ne manque pas de villages authentiques disséminés dans ses régions les plus inattendues. Loin du tumulte touristique, ces lieux dévoilent une histoire tissée au fil des siècles, entretenue avec fierté par les habitants. En 2025, le slow travel prend le dessus : une manière de voyager qui privilégie la patience, la curiosité et l’envie de s’imprégner du quotidien local.
Installées dans des paysages préservés, ces petites communes font figure d’alternative pour celles et ceux qui souhaitent échapper à la saturation urbaine. Parcs régionaux, sites inscrits à l’UNESCO, vallées secrètes : chaque territoire propose un décor unique où l’histoire italienne s’incarne dans la pierre, les ruelles, les places baignées de silence. En Ligurie, les villages perchés dans les Alpes ligures défient le temps et l’oubli. Ici, l’art de vivre s’affiche sans ostentation, à travers chaque façade, chaque détail.
Pour organiser un séjour dans ces villages, il n’y a pas de saison unique : le printemps et l’automne révèlent une lumière singulière, que ce soit sur les collines de Toscane, les monts d’Ombrie ou les paysages des Pouilles. Les traditions rythment l’année, offrant aux visiteurs l’occasion de découvrir la vie locale autrement. Prenons Pietra d’Alba en Italie : ce village, peu connu, séduit par la richesse de son patrimoine et la sincérité de son accueil, comme le détaille le guide Terres d’envies.
Voici ce que l’on trouve dans ces villages méconnus :
- Un tourisme discret, respectueux des traditions locales
- Des paysages protégés et l’absence de foule
- Une hospitalité vraie, des savoir-faire transmis avec passion
Itinéraires inattendus : cinq villages secrets pour vivre l’Italie autrement
Cap au nord-ouest : Apricale, perché dans les Alpes ligures, dévoile un entrelacs de ruelles pavées et un enchevêtrement de maisons en pierre. Protégé par le parc naturel régional des Alpes Ligures, ce village médiéval offre une pause hors du temps, loin de la frénésie du littoral. Non loin de là, Dolceacqua charme avec son pont roman et son château en surplomb. Quand le soleil décline, les façades ocre et les terrasses sur la Nervia prennent une teinte presque irréelle.
Direction le nord : Orta San Giulio borde les rives paisibles du lac d’Orta. Le village se distingue par son centre historique raffiné et la colline sacrée du Sacro Monte, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Flâner sur la piazza Motta, observer les barques filant vers l’île San Giulio, contempler les fresques baroques : ici, le temps suspend son vol.
En Vénétie, Asolo se distingue avec ses villas palladiennes et son atmosphère paisible. Ce village surplombant la plaine, ceint de cyprès, a longtemps attiré poètes et reines en quête de tranquillité. Les balcons fleuris, les loggias ombragées : tout invite à ralentir, à savourer l’instant.
En Toscane, enfin, San Quirico d’Orcia s’élève au cœur de la Val d’Orcia, vallée classée au patrimoine mondial. Les cyprès en file, les places intimes, les palais Renaissance composent un décor harmonieux. Ces étapes ne relèvent pas d’un folklore passéiste : elles témoignent d’une tradition vivante, robuste, qui façonne encore aujourd’hui le visage de l’Italie hors des sentiers battus.
La prochaine fois que l’Italie vous appelle, tendez l’oreille : ce sont peut-être ces villages secrets qui vous inviteront à franchir leur seuil, loin des regards, là où l’âme du pays murmure encore.
